Aller au contenu principal
Unite - Progres - Justice
  • Burkina Faso
Laboratoire National de Santé Publique

Attention, ça carbure!


actualites


Attention, ça carbure!

C’est de la nourriture ! Non, c’est de la pourriture ! Non, c’est une aventure de mauvais augure ! Bref, c’est de la forfaiture avec désinvolture ! C’est sûr, personne n’est sûr d’être à l’abri de la bavure. Ils nous jettent en pâture à la torture, mais nous n’en avons cure. Nous nous contentons de consommer sans nous soucier du reste. Mais le carbure est à nos trousses, au bout de nos lèvres ; il rôde dans nos estomacs et trône dans nos cœurs. Mais pas de panique, la facture est juste faite de quelques courbatures atroces, suivies de vomissements incessants, maux de tête, vertiges et perte de connaissance ; le carbure nous tuera, c’est sûr, mais lentement et surtout dans l’ignorance. Quelque fois, c’est foudroyant, mais c’est un coup K.O.

Avec l’usage du carbure dans le processus de maturation forcée des fruits et légumes, dans la conservation ou la préparation de certaines nourritures, nous sommes presque tous cuits. Nous sommes tous concernés, parce que nous mangeons parfois et même souvent dans la rue ; nous squattons les restaurants et autres gargotes ; et ce n’est pas toujours évident que la qualité sanitaire y soit. Surtout en ces temps de mangue où l’on force la nature sans cure pour se faire une place au marché et faire profit. Avec le miracle du carbure, la mangue verte vire à un jaune ou rouge mur qui rassure très peu. Et à voir les consommateurs se ruer sur le délicieux tas d’immondices, il y a de quoi frémir. Nous achetons parfois nos maladies, avec l’argent de notre poche.

Du carbure dans du fruit et légume crus et le lendemain, le résultat est probant. Du carbure dans du haricot, du poids de terre sec ou dans du soumbala ou des noix de karité pour accélérer la cuisson et réduire les coûts en bois de chauffe. Du carbure dans la viande, pour la rendre plus tendre, etc. La liste est longue, le danger est là et manger relève de plus en plus d’une gageure, d’une prouesse. Voilà pourquoi, le vendeur incriminé ne mangera pas de son bourratif suicidaire. Il ne gouttera même pas de la chose qu’il ose faire manger par les autres, contre paiement. Il vend donc aux consommateurs du poison, sans se soucier du reste. Le hic est que certains consommateurs mangent ces bombes à retardement avec un plaisir atroce et une joie qui peine la conscience de ceux qui savent. Ces quidams murissent même leurs fruits et légumes de consommation avec du carbure. Ils vantent même les vertus du carbure. Ils aiment le carbure et quand ça carbure on crie à l’usure, et à la forfaiture. Le carbure finit toujours par nuire à notre santé, tôt ou tard.

Mais qu’en est-il du poisson conservé au formol ou avec d’autres produits nocifs? Ce poisson frais qui se conserve à longueur de jours, sans pourrir, sans sentir mauvais. Mais attention, si vous êtes plus vigilant que votre appétit, vous verrez que même les mouches boudent le festin avec méfiance, parce qu’elles ne s’y approchent pas d’un iota. Ce n’est peut-être pas un indice absolu, mais c’est un constat, peut-être une astuce pour tous ces consommateurs sans frontière, qui confondent pourriture et nourriture.

A bon entendeur…. Salut !

télécharger un lien

                                                                                      Service Marketing et Communication

  


  • Partager sur :